Chevaux d’orage, Espace 514 (Belgo), Montréal, 2012

Échange autour des œuvres des deux artistes animé par Yvon Rivard, écrivain, le samedi 21 avril à 14 h.

En automne 2011, je fus invité à exposer dans une galerie en Suisse qui présentait des artistes, Luginbuhl, Tinguely etc. et leur fille (leur fils). L’idée de présenter les deux ensemble m’a plu. Ne manquait que le geste de faire subir une «  petite translation outre-atlantique », ce qui fut fait. D’où l’exposition Chevaux d’orage de Gabrièle Fontana (la fille ) et Laurent Dominique Fontana (le père ).

Gabrièle, qui vit et travaille depuis 16 ans au Canada, a développé des collages sensibles et subtils, dans d’étranges entrelacs de réalité et d’échelle improbable qui génèrent des perceptions vertigineuses : un magnifique cheval vert-émeraude en faisait partie. Je travaillais aussi, à la même époque, sur cet animal énigmatique, mi-chthonien, mi-ouranien, inquiétant depuis toujours pour moi; créature de la nuit, de la mort, de l’obscurité et tout à la fois animal solaire (cf. Egypte ), chargé de vitalité libidineuse (cf. C.G Jung) dont on peut se « demander si sa meilleure conquête n’est pas l’homme » (Jean Paul Clébert.  Bestiaire fabuleux). Je n’ai travaillé que les têtes si vivantes des chevaux qui me semblent aussi expressives que celles des humains.  Dialogue donc, entre les chevaux bleus combattant seuls, de grands formats sur carton de Gabrièle et les groupes de chevaux émergeant d’astéroïdes dans l’espace, de petit format, du père.

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